Biographie

Né à Paris, je vis depuis 1975 en Languedoc et réside actuellement à Montpellier. Photographe passionné, j’ai plongé dans l’univers de la boite noire, dès l’âge de 11 ans. Je partais à l’aventure, à la découverte du monde... avec ma lanterne magique, un 24x36 Foca. Ce que la photographie a de merveilleux, c’est de forcer l’attention et de vous éclairer de la lumière du monde...

La photo, au temps du labo obscur, de la lumière rouge et de l’odeur du révélateur qui faisait apparaitre les images dans l’obscurité, c'était un laboratoire alchimique... Avec le numérique, c’est plus rapide, moins moins mystérieux, moins chamanique. Mais c’est toujours aussi magique, car l'essentiel n'est pas dans le labo ou dans photoshop, mais dans la prise de vue, dans le regard. Pour moi la photo est une méditation. Le bon cliché ne dépend pas de votre volonté, mais de votre présence au monde, de votre disponibilité à voir, à entrer en contact avec, à faire un avec l’objet de vision et à en Voir l’Antre...

Etre là, présent, engagé totalement dans la perception du monde, attentif et capturer l’instant qui se présente à vous dans sa nouveauté.

Je vis la photographie comme une aventure permanente, un outil d’attention au monde, un médium, un lien d’unité totale avec le sujet photographié. Il y a plus que l'oeil ne peut saisir... L'oeil regarde, mais seul le coeur voit.

Le seul le vrai, l’unique voyage, c’est de changer de regard.” (Marcel PROUST)

Laissez l'image vous percuter et vivez l'émotion sans essayer de mettre des mots, sans essayer de reconnaitre l'objet photographié. Ce n'est pas une devinette que je vous soumet. Je vous propose seulement un voyage dans l'émotion esthétique... Laissez aller, laissez l'émotion surgir sans essayer de décrypter, d'analyser la photo... !

Je voudrais que mes photos résonnent comme des Koan Zen ou des poèmes Haïku. Qu'elles provoquent un arrêt, une méditation, un choc émotionnel, duquel peut surgir la lumière intérieure qui habite chacun de nous.

Il s'agit de délaisser notre vision habituelle des phénomènes, de ne chercher à reconnaitre les formes, pour se laisser pénétrer par la lumière, voir autrement, voir l’antre. De l’étonnement qui s’empare de nous surgit alors l’émotion esthétique...

J'ai découvert très tard, il y a quelques années seulement, la personnalité de Henri Cartier Bresson, dont je partage totalement l'esprit, la vision.

Henri Cartier Bresson une leçon d'amour : "Le plus important c'est le regard. La plupart des gens ne regardent pas, ils identifient, très peu ont le regard qui perce... Quand on veut, on n'obtient rien. Il ne faut pas vouloir. Il faut être disponible, et puis ça vient... La sensibilité, l'intuition et le sens de la géométrie, il n'y a rien d'autre... Il n'y a que ça qui compte dans le fond, l'amour... Le tir photographique ça toujours été ma passion, pan et puis ça y est....Le regard est amour." (voir la belle vidéo)

"Le problème c'est que notre regard est toujours conditionné par la reconnaissance. C'est à dire qu'au fond nous ne voyons que ce nous pouvons reconnaitre.... On ne peut pas regarder quelque chose qu'on aime pas. Regarder c'est aimer, il faut avoir une sympathie, c'est le pouvoir magnétique. Le ragardeur qui n'abdique pas son intentionnalité ou ses préjugés, ou sa pensée même ne verra rien. Parce que le regard ouvert est un regard des sens. C'est à dire que le tableau, la vision picturale, se déguste comme un vin et si on ne le déguste pas on ne voit rien. Donc ce n'est pas la cause mentale, c'est la cause sensible... " (Avigdor Arika)